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Un espace naturel d'exception

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Le site de Saint-Maurice comprend 123 ha de bois, de landes, de prés salés, de prairies pâturées en bordure du fleuve côtier Laïta.


Le massif boisé de 93ha situé au sud de la forêt de Toulfoën est composé d'une mosaïque de milieux, comme les quelques massifs de résineux héritage des années 50, des pentes couvertes de vieux chênes, des hêtres sur les plateaux et même des ifs mêlés aux houx. Des zones les plus humides aux plus sèches, de petits trésors biologiques apparaissent comme une toute petite plante carnivore, la drosera, et d'étranges lichens. Au printemps, le randonneur côtoie l'asphodèle d'Arondeau, une élégante fleur également protégée. Dans la Laïta, l'eau douce se mêle à l'eau salée au gré des marées, c'est le territoire d'une espèce rare au biotope très étroit, le cranson des estuaires, essentiellement présent en Bretagne sud.


Au fil des saisons, une centaine d'espèces d'oiseaux occupent les rives et les bois. L'hiver, les bécassines des marais se nourrissent et se reposent sur les vasières découvertes à quelques mètres des observateurs, au printemps plusieurs espèces de pics, dont le pic noir, tambourinent sur les vieux arbres .L'été, ce sont des centaines de mouettes et goélands qui viennent se reposer dans l'anse de Saint-Maurice et la nuit, le ballet des chauves-souris passe presque inaperçu au-dessus de l'étang.


Les roselières en bord de rivière accueillent toute l'année des passereaux qui vienne nicher et se réfugier.

Depuis 1991, le conservatoire du littoral est propriétaire des 123 ha du domaine. La commune de Clohars-Carnoët en assure la gestion du site naturel comme du parc.
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Le parc de l'ancienne abbaye

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Les monastères étaient installés au sein d'une clôture qui isolaient les religieux du monde extérieur. Dans ce monde clos, les aménagements se sont succédé pendant des siècles, des terrasses sans âge aux plantations de résineux de la fin du XIXe siècle. Il reste des ambiances saisissantes dans ce parc qui mêle les vestiges à la végétation horticole redevenue sauvage, dans un fragile équilibre, assuré par un entretien des plus discret. 





 








Les magnolias et les séquoias ont 130 ans, tandis que les ifs approchent des 300. Ici, pas de floraison volontaire, c'est vert, exception faite de la floraison des pommiers et des fleurs sauvages.


 
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Un monastère oublié

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L'implantation des bâtiments était classique. Dans la clôture, un vaste parc, une église, au nord d'un cloître entouré des bâtiments conventuels permettent à la communauté de dormir, s'alimenter et suivre les règles imposées par leur ordre. Au fil des siècles, des bâtiments liés à la vie du site ont été édifiés: grange, logis, orangerie, ateliers. D'autres ont été détruits ou remplacés. L'église a été restaurée en 1407, s'est en partie effondrée en 1685 pour être de nouveau restaurée. 

A la fin du XIXème siècle, il n'en reste que la belle façade de style renaissance bretonne et quelques reliefs. A cette époque, une partie du monastère est transformée en demeure de villégiature tandis que la majeure partie du cloître disparaît. 








La Seconde Guerre Mondiale qui tarde à s'achever sur les rives de la Laïta, incendiera l'énorme « château » qui sera à son tour rasé en 1953. 

 








De tous ces bouleversements, il subsiste, comme par enchantement une rare salle du chapitre gothique datée du XIIIème siècle, accompagnée de la façade de l'abbatiale. C'est l'unique vestige conservant l'âme du site, témoin du vide l'entourant.

Dans les années 1950 une poignée de Cloharsiens s'émeuvent de cette histoire, les « amis de Saint-Maurice » ressortent l'histoire du lieu, et donnent renaissance au Pardon de Saint-Maurice.

Le site est en vente à la fin des années 1980, et c'est assez naturellement que le Conservatoire du littoral l'achète en 1991 confiant la gestion à la commune.

L'intégralité du parc est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Depuis, le bâtiment dit de «l’Orangerie » a été restauré dès 1997, la salle capitulaire, une des 3 plus anciennes conservées en Bretagne, a retrouvé son lustre. Également restauré, le logis a été ouvert à la visite en 2004. Il accueille aujourd’hui l’espace muséographique du site.
11:40

Une grande histoire.

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"Maurice, l'enfant modèle, le moine dévoué est né vers 1113, au cœur de la Bretagne,  d'une humble famille de paysans... »

Ainsi commence l'histoire, d'un saint breton très vénéré au XIIIème siècle,
puis tombé dans l'oubli.
Il laissera son nom à un monastère actif pendant 600 ans,
édifié dans un site somptueux.

« Moi Conan, duc de Bretagne, comte de Richmond,
donne par pure charité,
pour la rédemption de mon âme, celle de mes parents défunts et successeurs,
aux religieux de Langonnet pour y bâtir une abbaye,
la terre que je possède aux limites de la forêt de Carnoët,
Penfenteun, Kerbadnalen et jusqu'à Staernadred. »
vers 1170

Maurice Duault arrive de l'abbaye cistercienne de Langonnet et fonde le monastère cistercien Notre-Dame de Carnoët en 1177. Situé en bordure de la forêt de Carnoët sur les rives de l'Ellé, le lieu est surnommé « Staernadred », la vallée aux serpents. Le site est surplombé par les vestiges encore visibles d'un ancien village fortifié de l'âge du Fer.
De l'arrivée des moines, nous ne savons presque rien. Le domaine est offert par Conan IV, duc de Bretagne. L'eau, les bois et quelques terres leur permettent de subsister. Ils comblent les marécages, élèvent un barrage, construisent leur monastère, qui leur permet de suivre la règle de saint Benoît et les préceptes de saint Bernard dans un grand réseau : en ce XIIème siècle, 530 abbayes cisterciennes voient le jour en Europe.

Le saint Maurice des bretons a vécu ici.
Peu de temps après sa mort en 1191 ans ici même, Maurice Duault deviendra saint Maurice, un saint breton canonisé par le peuple, vox populi. Le monastère sera rebaptisé abbaye Saint-Maurice au début du XIIIème siècle. Trente-cinq pères abbés succéderont à Maurice jusqu'à la Révolution. Puis c'est l'oubli. Un religieux, Dom François Plaine retrouve l'hagiographie de Maurice, rédigée au XIIIème siècle dans les archives de la ville de Troyes, cette Vita est éditée en 1880, seul témoignage fiable de cette époque avec quelques copies de la donation de 1170.

11:27

Contact

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11:10

Venir à l'abbaye

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Par avion : aéroport de Lann Bihoué (15 km) : 02 97 87 21 50

Gares TGV : Lorient Bretagne Sud (20 km), Quimperlé (9 km).

Par la route : Depuis Lorient, prendre la RN 165, sortie Guidel n°45. A Guidel, prendre la direction Clohars-Carnoët, première à droite après le grand pont. Depuis Quimper, prendre la RN 165, sortie Kervidanou, prendre la direction Clohars-Carnoët ; à Clohars, direction Guidel, le site est à 6 km du bourg.

Par le GR 34 : Pour les randonneurs, le GR 34E passe devant le Site abbatial. Accès direct pour la visite du monument. Au sud, on rejoint le Pouldu, au nord Quimperlé.
10:53

Droits d'entrée

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Visite du parc et des vestiges de l'abbaye, espaces muséographiques, film, expositions permanente et temporaire.


Plein tarif (+ 16 ans) : 5 

Tarif réduit (12-16 ans, chômeurs, étudiants, passeport Finistère, personnes handicapées, Guide du Routard) : 3 

Gratuit : enfants -12 ans

Tarif couplé Maison-Musée du Pouldu et Site abbatial Saint-Maurice : la première entrée à tarif plein donne la seconde à tarif réduit.

Groupes (>10 p.) : 
Groupe non scolaire : 3,50 €/p.
Groupe scolaire hors Clohars-Carnoët : 2 €/p.

Soirée chauves-souris et balade nature (à partir de 8 ans, réservation obligatoire) :
Plus de 16 ans : 4,10 €
8-16 ans : 3 €

10:44

Jours et horaires d'ouverture

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Réouverture le dimanche 5 avril 2020.

Moyenne saison : dimanches, jours fériés et vacances scolaires (sauf samedi) : de 14 h à 18 h.
Haute saison : mi-juin à mi-septembre, ouvert tous les jours de 11 h à 19 h.

Fermé le 1er mai. Arrêt de la billetterie une heure avant la fermeture.


Les chiens ne sont pas admis dans le parc.